Dans le cadre de l'un de mes cours, nous avons exploré plusieurs sujets chauds qui font souvent l'actualité en éducation, et ce, sous forme de débats. Nous devions par la suite rédiger une lettre d'opinion sur l'un des thèmes qui nous ont été présenté. Voici la lettre que j'ai écrit afin de démonter mon opinion sur le sujet qu'est les devoirs à la maison.
Mardi 16 février 2016
Monsieur Moreau,
Étant une future enseignante et ayant passé de nombreuses heures dans les classes de nos écoles québécoises, je me pose des questions sur la pertinence de donner des devoirs à la maison. Il est vrai que le fait de donner des devoirs fait partie de nos coutumes dans le système d’éducation québécois. La plupart, pour ne pas dire la majorité, des enseignants demandent aux enfants d’effectuer des exercices, et ce, à la maison sans toutefois se poser une question sur la pertinence de ces derniers. La question qui revient sans cesse est : les devoirs à la maison sont-ils réellement une source de réussite pour les enfants ?
Tout d’abord, les devoirs sont une source de stress autant pour les enfants que pour les parents. Ces derniers sont sur le marché du travail et ils doivent concilier famille et travail. Ils font donc des pieds et des mains pour tout faire en revenant à la maison. Le souper, les bains, les lunchs, l'histoire avant de dormir et ce n’est pas terminé, les devoirs viennent s’ajouter à toute la routine de la soirée. Les parents doivent donc parfois se « battre » avec leur enfant afin qu’il fasse ses devoirs avant le souper puisqu’après, l’horaire est autant chargé que durant toute la journée. La période qui est consacrée aux devoirs est souvent redoutée des enfants, mais aussi des parents. Tout le monde a sa journée dans le corps et les devoirs viennent s’ajouter. Si les devoirs des enfants ne comprenaient que les leçons et à la lecture, le tout serait beaucoup plus léger pour tout le monde. Je ne comprends pas pourquoi les enseignants se cassent la tête pour trouver des devoirs pour leurs élèves. Le tout devrait être d’ordre de la logique. Ma conception des devoirs n’est peut-être pas la même qu’eux, mais pour moi, il y a une infinité de possibilités pour faire travailler les enfants une fois qu’ils sont rendus chez eux, et ce, de façon beaucoup plus ludique que les devoirs le sont actuellement. Il y a plusieurs activités qui peuvent être pédagogiques et qui ont l’avantage comparativement aux devoirs donnés par les enseignants de permettre aux parents de passer des moments privilégiés avec leur enfant. Pour moi, passer un moment en famille tout en apprenant n’est comparable à rien.
De plus, il n’est pas rare que les parents aient appris certaines notions lorsqu’eux étaient à l’école. Toutefois, l’éducation qui est en constante évolution comme notre société permet aux enfants de voir différentes méthodes. Les méthodes que les enseignants doivent montrer aux enfants ne sont donc plus les mêmes et certains parents vont avoir de la difficulté à soutenir leur enfant dans l’exécution de leur devoir puisqu’il n’est pas à l’aise avec la manière donc la matière doit être faite. Certains parents vont même jusqu’à présenter des « trucs » à leur enfant, certains parmi ces derniers sont parfois inappropriés, car ils ne répondent pas adéquatement à la compréhension que les enfants doivent en faire.
Ensuite, les enfants subissent aussi un stress lorsqu’ils arrivent à l’école le lendemain matin et qu’ils doivent annoncer à leur enseignant qu’ils n’ont pas fait leur devoir. Cela crée de l’anxiété. Les devoirs devraient être facultatifs et les enfants devraient avoir le choix de prendre des feuilles sur la matière sur laquelle ils sentent le besoin de se perfectionner.
Il est d’autant plus important de noter que les devoirs devraient être de courtes pratiques qui se font à l’extérieur de la classe et qui permettent à l’enfant tout comme à l’enseignant de voir le niveau d’acquisition de la matière. Il est d’autant plus important que ces derniers soient sur des connaissances qui ont été vues dernièrement en classe ou encore sur des connaissances antérieures sur lesquelles l’enseignant prévoit réinvestir dans l’un de ses prochaines notions. Toutefois, souvent on peut voir dans les classes des cahiers de devoirs remplis de rouge, mais que l’enseignant ne regardera même pas et que rien ne changera. Si les devoirs comptent réellement aux yeux des enseignants, ceux-ci devraient être faits en classe et un retour adéquat devrait être fait.
Finalement, les devoirs ne sont pas qu’une affaire pour les enfants. C’est un processus que toute la famille subit chaque soir. Le contenu des devoirs à la maison devrait être cohérent avec ce que les enfants ont vu. Préalablement, il est important d’avertir les parents des élèves de nos intentions quant aux devoirs. Ainsi, les devoirs seraient des moments beaucoup plus légers et les parents ne se sentiraient plus impuissants devant les devoirs. Le bienfondé derrière les devoirs est l’acquisition des notions vues précédemment. Il est donc important que si un enseignant décide de donner des devoirs ceux-ci doivent être réflecteurs et avoir une intention particulière beaucoup plus grande que donner des devoirs que pour donner des devoirs.
Kim Levasseur,
future enseignante
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