Écrire à mon tour

Qui a déjà été dans une classe d'une école primaire, sait pertinemment que lors des moments où l'on présente une situation d'écriture, les élèves ne sont pas tous enjoués à l'idée d'écrire. D'une part, les situations d'écriture demandent beaucoup de travail aux élèves, nul besoin de mentionner qu'il y a une très grande importance de leur motivation. Selon moi, nous devons mettre l'accent sur cette dernière surtout vers le deuxième cycle lorsqu'on demande aux élèves de se corriger, de créer des textes plus longs, plus détaillés.

 

Lors de mon cours de difficultés en lecture et en écriture (ASS6826), notre enseignante nous a demandé de faire deux situations d'écriture très pertinentes. Sans aucune hésitation, je désire réintégrer ces sujets et surtout partager mon expérience avec mes futurs élèves. Voici mes textes ainsi que mes commentaires quant à mon expérience. 

 

Situation 1:                                       Ma vie en sept mots…

 

    « Un monde de surprise et d’amour ! »

 

Point de vue scripteur

Tout d’abord, il est sûr que lorsque l’on m’a présenté le travail, j’ai commencé à réfléchir quant à ce que je pourrais écrire. Toutefois, lorsque je me suis assis devant mon ordinateur afin de faire la rédaction, le syndrome de la page blanche était de la partie. Il m’était difficile de composer une phrase de seulement 7 mots comprenant tous les événements marquants de ma vie. Je devais donc faire un choix de ce que je voulais vraiment dire, c’est pourquoi j’ai décidé de faire une phrase qui était beaucoup plus générale et qui n’isolait pas seulement un souvenir en particulier. Par contre, il est sûr que je voulais intégrer l’amour à ma phrase, car ma vie a pris un tournant il y a de cela deux ans lorsque j’ai rencontré une personne qui a su changer ma vie. De plus, la forme poétique que je devais intégrer à ma phrase m’a certainement freiné au niveau de mon imagination, ce qui a fait que la tâche du scripteur fût plus difficile que l’on peut le penser. J’étais donc complètement libre d’écrire ce que je voulais, mais j’étais tout de même contraint au niveau poétique. Pour moi, écrire un texte ou une phrase poétique prend toute mon énergie, car je pense sans cesse aux rimes que je peux faire ainsi qu’au temps de verbe que je dois adapter. Dans ce cas-ci, ce fut plus les idées à choisir et à garder afin d’écrire ma vie en sept mots qui a été difficile. J’essayais de regarder les exemples que nous avons eus en classe, mais je trouvais les phrases tellement intéressantes que je trouvais que ma phrase n’était jamais aussi bonne que celles présentées dans les exemples. D’un autre côté, les exemples étaient très personnels ou encore plutôt abstraits à mes yeux. Je peux donc affirmer que ma vie en sept mots est une situation d’écriture plutôt complexe, car nous devions beaucoup réfléchir. Toutefois, en réfléchissant, je me suis rendu compte qu’il y a plusieurs événements heureux qui ont constitué ma vie et je me considère très chanceuse de cela. Ce travail que j’ai dû faire est une introspection totalement personnelle.

 

Point de vue enseignant

En tant que future enseignante, le fait d’avoir fait cette activité m’a permis de réaliser que je n’avais pas assez réfléchi, soit que je ne m’étais pas permis d’écrire toutes les idées que me venaient en tête. Je crois donc que si je fais faire cette activité à mes élèves, je leur dirais de tout écrire ce qui leur vient en tête quand ils pensent à des souvenirs de leur courte vie. Ils pourraient même faire des dessins et ensuite les partager avec les autres afin qu’ils puissent coopérer pour trouver des mots qui signifie exactement les dessins qu’ils auront faits. Lors de la réalisation, il sera plus facile pour chacun des élèves d’écrire leur vie en sept mots puisqu’ils auront fait un travail préalablement. Les dessins seront en tout temps à leur disposition pour les aider. Je trouve aussi qu’il serait très intéressant de faire de la visualisation avec les élèves, soit que l’enseignante dirigerait leur imaginaire. Donc, l’enseignante demanderait aux élèves de s’allonger sur le sol ou encore de se mettre dans une position qui leur ait confortable et de fermer les yeux. Afin de diriger leur imaginaire, elle leur dirait de s’imaginer lorsqu’il avait un âge précis et leur demanderait ce qu’il aimait faire. Elle pourrait faire cela pour environ tous les âges afin de les aider à retrouver des souvenirs qui qualifient leur vie.

 

Je crois qu’une telle situation d’écriture pourrait se faire, et ce, avec des petites modifications avec des élèves du deuxième et troisième cycle, car ils ont plus de vécu que ceux étant au premier cycle. Ils leur seraient peut-être plus facile de le faire. Il est sûr qu’il serait possible de faire vivre une telle activité à des enfants du premier cycle, soit que les enfants pourraient tout simplement faire sept dessins qui représentent leur vie et associer un mot à chacun d’eux. Ils pourraient ainsi présenter leurs dessins aux autres. 

 

Situation 2:          À la manière de Philippe Lechermeier….

 

Princesse Aimée von Compétita

Reconnue dans plusieurs royaumes et contrée pour son esprit très compétitrice, la princesse Aimée von Compétita mène un combat perpétuel contre la vie et ses soubresauts. Mettez là au défi de relever une épreuve quel qu’elle soit et elle s’acharnera à la mener à terme…. Et bien sûr, toujours en arrivant la première. Rien ne résiste à Mademoiselle Aimée von Compétita! Elle peut faire le plus haut gâteau et le décorer en un tour de main, étudier sans relâche afin de toujours battre son propre record et parcourir de nombreux kilomètres afin de faire de beaux voyages où elle verra de magnifiques paysages. Parfois sa propre victime dans ces excès, il lui arrive malheur et la culpabilisation s’empare d’elle. Et pourtant sa phrase favorite restera toujours : « jamais deux sans trois! »  Le seul moment où notre princesse ne pense pas à arriver première ou à tout faire à la perfection, c’est lorsqu’elle dort et encore là, ses rêves sont remplis d’innombrables moments où l’utilisation de ses nombreuses compétences afin d’être la meilleure est mise de l’avant.

 

Point de vue scripteur

En ce qui concerne ce texte qui fut totalement plus facile pour moi à écrire, j’ai eu un peu plus d’idées afin de faire un texte qui me représente. J’ai eu certainement un peu de difficulté quant aux contraintes poétiques, mais j’ai trouvé que cela était tout de même plus difficile de faire ce texte que le précédent puisque je pouvais écrire des phrases complètes et faire des rimes après que j’aie écrit l’entièreté de mes idées. Le fait d’avoir un livre complet rempli d’exemples de ce que l’on attendait de moi à ma disposition a grandement aidé puisque je ne savais pas vraiment comment commencer mon texte. J’ai donc pris mon temps pour lire les courts textes qu’il y avait dans le livre et de laisser mon imagination aller de lui-même dans tous les sens. Mon syndrome de la page blanche ne fut pas longue grâce au livre que j’avais à ma disposition, d’où pourquoi j’affirme que ce court texte fût pour moi plus facile à écrire.

 

J’ai donc pris un aspect fort de ma personnalité et j’ai écrit tout ce qui me venait en tête quant à cela. Afin de trouver encore plus d’idées, j’ai demandé à mon entourage de me décrire quant à l’aspect que j’avais choisi. Ils ont pour la plupart ressorti des idées que j’avais déjà moi-même ressortie. Ce qui fut le plus difficile a été de trouver une citation qui concordait à la perfection et d’intégrer toutes mes idées en ayant des rimes. J’ai tout simplement aimé faire ce travail, car j’ai pu laisser libre cours à mon imagination quant à un aspect de ma personnalité tout en étant contraint côté poétique.

 

Point de vue enseignant

En tant que future enseignante, j’aime l’idée d’avoir expérimenté cette situation d’écriture, car j’aimerais beaucoup l’utiliser dans ma pratique. Afin de préparer les élèves à une telle situation d’écriture, je crois qu’il serait approprié de faire lire le livre aux élèves ou encore de le lire avec eux. Par exemple, l’enseignante pourrait lire une ou deux histoires de ce genre par jour avec eux. Ils pourraient donc voir ce que l’on attend d’eux. Ils pourraient donc à la fin du livre mettre sur papier 5 qualités ou encore caractéristiques de lors personnalité. Ils pourraient en trouver 3 par eux-mêmes et aller voir des amis de la classe ou encore des membres de leur famille le soir et leur demander de leur en donner une seule. Je crois que oui il est important de faire des rétrospections sur soi-même, mais je crois aussi que l’opinion des autres par rapport à nous, nous permet de réfléchir d’où pourquoi je ferais demander à mes élèves à leurs parents ou tous autres membres de la famille une caractéristique de leur personnalité. Le fait de faire une petite liste ainsi pourra les aider lorsqu’ils feront leur premier jet sur l’une de leur aspect de leur personnalité. Ensuite, ils pourraient aller à leur place et faire une première écriture de leur court texte. Il est sûr que pour chacun des cycles il y aurait des contraintes différentes par exemple que les plus vieux auraient à écrire une expression comparativement aux petits du premier cycle qui n’auraient qu’à écrire de courtes phrases et n’auraient pas à intégrer d’expression. Cette situation d’écriture est, selon moi, très intéressante à faire avec tous les cycles.

 

J'espère que vous avez apprécié ce petit blog et qu'il vous a donné des idées à vous aussi !

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