Ma compétence 1.... après preseque 4 ans de BAC

 

Dans le cadre du cours de sciences que j'ai suivi à l'automne 2016, soit le DDM410A, nous devioons faire une rétroaction sur notre compétence 1. Alors voici ma réflexion !

 

Au tout début du baccalauréat en éducation préscolaire et en enseignement primaire, nous entendions sans cesse parler des treize compétences professionnelles. Au départ, je trouvais que l’on se faisait casser les oreilles et que cela n’avait jamais vraiment de sens pour nous. Par contre, au fil des années et de mes expériences dans les différents milieux, j’ai acquis le sens réel de la compétence 1, soit Agir en tant qu’héritière d’objets de savoir et de culture. Lors du cours de sciences que j’ai suivi cette session, j’ai eu la chance de pouvoir réfléchir sur mes compétences et, plus particulièrement, sur l’avancement de ma compétence 1. À ce moment, je ne savais aucunement quoi écrire, car je n’avais jamais pris le temps de réellement m’arrêter et de cogiter sur la progression de mes compétences professionnelles. J’ai alors pu voir mon cheminement depuis le tout début du baccalauréat.

 

La compétence 1 s’articule autour de trois dimensions : être capable d’interpréter ces savoirs et ces cultures, être critique envers les savoirs et les cultures, puis être héritier de savoirs et de culture. Pour moi, un enseignant héritier, critique et interprète d’objets de savoir et de culture est une personne qui ne tient jamais pour acquis l’entièreté de ses connaissances. Il sait que nous apprenons tous les jours grâce à nos élèves. De plus, puisque la culture est un élément de transmission de savoir qui est en constante évolution, un enseignant voulant faire preuve d’interprétation de savoir sera alors toujours en train d’apprendre. Ensuite, selon moi, un enseignant étant interprète d’objets de savoir et de culture doit prendre en compte qu’il a devant lui plusieurs élèves qui n’ont pas tous le même bagage culturel. Il devra donc s’adapter en fonction de son auditoire. Un bon exemple de cela est lorsque nous sommes en stage ou encore en suppléance et que nous voulons présenter une notion aux élèves qui sont devant nous. Il faut que nous ayons préalablement tâté le terrain quant à leurs connaissances afin que ce que nous voulons dire soit pertinent pour tous et qu’on ne perde pas la moitié des élèves en le disant. Un bon enseignant digne d’une compétence 1 doit être en mesure de comprendre les différents savoirs à enseigner de telle sorte qu’il puisse favoriser la création de liens significatifs chez ses élèves. Il me parait évident que le rôle de l’enseignant ne s’arrête pas à l’apprentissage des simples savoirs disciplinaires. C’est avec un peu de motivation et de la bonne volonté que l’enseignant effectuera toutes les démarches possibles afin d’agir comme une source de savoirs. Il est important que l’enseignant mentionne à ses élèves qu’il ne connait pas tout et qu’il peut faire des erreurs tout comme eux. Par exemple, lorsque je suis en classe et qu’un élève me pose une question de laquelle je ne connais pas la réponse, au lieu de lui mentir, je lui dis tout simplement que je ne le sais pas et que nous pouvons chercher afin de trouver la réponse. Je dis aussi que je ne sais pas tout et que j’apprends tous les jours comme eux.  

 

De plus, selon moi, tous les enseignants devraient avoir à cœur d’intégrer des savoirs de toutes sortes à leur enseignement.  En utilisant des situations de la vie courante, l’enseignant réussira à faire des liens avec les apprentissages visés et la culture. Il réussira aussi ces liens en le faisant entre les différentes matières, soit en faisant de la multidisciplinarité. Afin que les savoirs et la culture passent plus facilement, il est important d’utiliser l’actualité, car cette dernière se trouve sur les lèvres de tous et donc dans les maisons. Les événements en cours dans la ville sont d’autant plus des excellents déclencheurs de culture, car ils permettent la discussion et même, parfois, les enseignants peuvent décider d’y participer avec leurs élèves.  Il est aussi important que l’enseignant construise une culture propre à la classe avec ses élèves. En faisant cela, il crée donc un point de références communes, une identité, une valeur ainsi qu’une manière de faire et de communiquer qui sont partagées et valorisées par l’ensemble des élèves. Il s’organise afin de transformer la classe en un lieu de questionnement et de discussion où chaque élève peut exprimer ses opinions dans le respect de celles des autres. Il est facile de percevoir cela lorsque nous rentrons dans une classe lorsque nous sommes suppléants ou encore stagiaires puisque ce n’est pas la même dynamique. Dans tous les cas, cela est ma perception et c’est ce que je peux percevoir lorsque je vais dans des classes. Un enseignant digne de ce nom doit aussi faire preuve d’une culture générale ouverte et d’une bonne compréhension de son rôle social auprès de la communauté scolaire. Cette compétence implique que l’enseignant joue aussi un rôle d’intermédiaire entre les savoirs et les apprentissages souhaités qui seront acquis par les élèves. Il doit donc interpréter les contenus prescrits par le ministère que les élèves devront apprendre. Il mettra donc à profit sa compétence 1, car il devra transposer les informations en une séquence didactique digne de ce nom. Les élèves seront donc en mesure de faire des apprentissages durables et signifiants. Je crois que la caractéristique la plus importante de tout apprentissage est la signifiance. L’enseignant utilisera donc la réalité pour faire cela.  J’ai constaté l'importance de créer des liens entre ce qui est appris à l'école et ce qui se vit en dehors des murs de l'école, car ce lien rend les apprentissages plus significatifs et plus durables pour les élèves. Une portion du travail d’un enseignant qui se respecte est qu’il s’est approprié une démarche ludique afin d’intégrer des savoirs essentiels propres au programme. Quel enfant ne rêve pas d’apprendre tout en s’amusant ? Mes diverses expériences depuis le début du baccalauréat m’ont permis de remarquer que c’est beaucoup plus facile de faire passer une notion ou encore de l’information en mettant un élément plus ludique.

 

Effectivement, les élèves travaillent et apprennent, mais l’enseignant doit aussi démontrer un esprit critique à l’égard de ses propres convictions, idées, perceptions et préférences culturelles. Il doit donc exercer un jugement critique ainsi que constructif, et ce, de façon continue, de son rôle d’enseignant, de lui-même, de contenus à voir avec chacun de ses élèves - soit les savoirs, les stratégies et les connaissances - et surtout, du matériel didactique qui sera utilisé. L’enseignant doit être critique à propos de tout ce qui l’entoure, il y aura donc un impact dans la posture professionnelle de l’enseignant. La planification, l’enseignement et l’évaluation des situations d’apprentissage sont entre autres des exemples de gestes professionnels qui montrent le degré et la qualité de l’implication de l’enseignant et son esprit critique.

 

La dernière dimension de la compétence 1 qui est d’être héritier de savoirs et de culture comprend que l’enseignant amène sa culture, qui est propre à lui, soit celle qui est autant professionnelle que personnelle. Le fait d’amener sa culture dans son enseignement teinte ce dernier, mais amène aussi un côté plus réaliste et humain à l’enseignement. L’enseignant, afin d’être une personne héritière, devra aussi continuer d’élargir ses horizons quant à la culture et de les actualiser, et ce, même si un sujet l’intéresse moins. Un bon exemple qui montre que j’ai moi-même étoffé ma compétence 1 est que, lorsque je suis en stage, je m’assure de toujours faire un projet sur un sujet qui passionne les élèves et que je ne connais absolument pas. J’ouvre donc mes horizons et je cherche à en connaitre plus. Je fais de même lorsque je vois qu’un enfant est passionné par quelque chose et que je crois qu’il serait bien que j’approfondisse mes connaissances à ce sujet, car il ne doit pas être le seul à aimer cela.

 

Finalement, un enseignant se doit d’avoir une compétence 1 étoffée, car elle est à la base d’un enseignement qui est favorable à un apprentissage stimulant et formateur. L’enseignant que j’ai décrit tout au long de ce texte sera, je l’espère, moi dans quelques années. J’ai grandement appris tout au long de la session et lors du camp, j’ai grandement appris quant au fait de faire des sciences à l’extérieur et de transmettre nos savoirs.

 

Kim Levasseur       

 

 

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